Hydrocarbures pétroliers (HCP)

Source : Conseil canadien des ministres de l’environnement, 2008, révisé en 2010

Les hydrocarbures pétroliers (HCP)

Les hydrocarbures pétroliers (HCP) désignent un mélange de composés organiques présents dans des matières géologiques comme l’huile, le bitume et le charbon ou dérivés de ces matières. Les produits pétroliers rejetés dans l’environnement, tels l’essence, le pétrole brut et le carburéacteur, contiennent généralement entre des centaines et des milliers de composés dans des proportions variables.

Hydrocarbures pétroliers (HCP) : source de préoccupation

La présence de HCP dans l’environnement soulève des préoccupations pour plusieurs raisons.

Premièrement, étant chimiquement réactifs et volatils, les HCP présentent un danger d’incendie et d’explosion. Deuxièmement, la plupart des constituants des HCP présentent une certaine toxicité. Troisièmement, les hydrocarbures légers sont mobiles et peuvent donc causer des problèmes à une distance considérable de leur point de rejet, en raison de leur migration dans le sol, l’eau ou l’air. Quatrièmement, les hydrocarbures à chaîne ramifiée de grande dimension persistent dans l’environnement. Cinquièmement, les HCP peuvent causer des problèmes d’ordre esthétique, notamment une odeur, un goût ou une apparence désagréable, dans le milieu naturel.

Enfin, dans certaines circonstances, les HCP peuvent dégrader la qualité du sol, en perturbant la rétention et la transmission de l’eau ou le cycle des substances nutritives.

La composition des HCP dans un lieu de rejet étant fonction de la source (p. ex., essence par opposition à pétrole), des conditions du lieu (p. ex., texture du sol, climat), du temps écoulé depuis le rejet et du degré de gestion, les effets susmentionnés se produisent à différents degrés.

Il faut connaître la distribution et l’abondance des types de HCP pour faire une évaluation et prendre des mesures de gestion appropriées. Au Canada, toutefois, la plupart des démarches réglementaires et des recommandations de la fin des années 90 ne respectaient pas cette exigence et différaient grandement sur d’autres plans, notamment sur le plan des méthodes d’analyse requises ou acceptées, des fondements scientifiques de l’évaluation et des objectifs de gestion du risque. En conséquence, l’évaluation et la gestion des lieux contaminés par des HCP n’étaient pas uniformes, tandis que les résultats étaient communiqués à l’aide d’un vaste éventail de paramètres et de modèles de présentation.

Cette situation n’est pas satisfaisante et est d’autant plus grave que le problème des HCP est étendu. Dans l’ensemble du Canada, on compte plusieurs dizaines de milliers de lieux de rejet de HCP, et on estime que le passif environnemental est de l’ordre de 10 milliards de dollars canadiens. Il faut se doter d’outils d’évaluation cohérents et fondés sur la science pour protéger l’environnement et réduire les coûts. Le SP–HCP a été établi pour répondre à ce besoin.