ils peuvent malgré tout, à certaines concentrations, provoquer des problèmes de santé notamment au niveau des poumons. Dans le cadre de l'évaluation de la concentration de poussières totales dans l'air, le RSST recommande une VEMP inférieure à 10 mg/m3. Pour aller plus loin, il est souhaitable de différencier les poussières respirables et les poussières inhalables. Les poussières inhalable correspondent à la fraction des poussières totales ciblant la totalité des voies respiratoires et dont le diamètre aérodynamique se situe entre 0 et 100 microns. Les poussières respirables correspondent à la fraction des poussières dont le diamètre aérodynamique est de moins de 10 microns, affectant ainsi la région des poumons où s’effectuent les échanges gazeux. Selon l'ACGIH la concentration en poussières respirables doit être inférieure à 3 mg/m3.
Ils se divisent en trois groupes (fibrogènes, toxiques et cancérigènes). Pour la détermination de ce type d'aérosol, il faut mettre en place un échantillonnage spécifique. Les aérosols nocifs que nous pouvons rechercher sont notamment :
La silice est retrouvée dans plusieurs secteurs d’activité anthropique tels la fabrication et la manipulation de matériaux de construction. Elle peut exister sous plusieurs formes et notamment sous la forme de cristalline qui est associée à des problèmes de santé respiratoire : la silicose (maladie à déclaration obligatoire par la LSP).
L'exposition à la silice cristalline sous forme de quartz en milieu de travail se fait principalement par les poudres ou les poussières présentes dans la zone respiratoire du salarié. Les taux de silice cristalline peuvent varier en fonction du matériau dans lequel elle se trouve. Les mesures de prévention ont pour objectif de réduire au minimum l'exposition des travailleurs à la silice cristalline sous forme de quartz par l’information, les méthodes de travail, la maitrise du produit et de la ventilation, etc.
Dans le RSST, la silice est considérée comme une substance ayant un effet cancérogène soupçonné chez l’humain. C’est pourquoi l’exposition des travailleurs doit être réduite au minimum, même lorsqu’elle demeure à l’intérieur des normes prescrites. D’autres organismes, tel le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), considèrent la silice comme un cancérogène démontré chez l’humain.
Le plomb est un solide métallique lourd, mou et malléable, inodore et de couleur gris-bleu. Il est utilisé dans plusieurs industries, par exemple dans la fabrication de munitions, de matériaux de blindage et de différents matériaux de construction, dont les revêtements de câbles électriques. En soudage, du plomb est présent notamment dans les matériaux servant au brasage à l’étain. Ayant été utilisé comme pigments de peinture pendant plusieurs années, la rénovation ou la démolition de vieux bâtiments sont des sources possibles d'émission de composés de plomb.
L'exposition professionnelle au plomb se fait principalement par l’inhalation de particules aéroportées telles que les poudres, poussières ou fumées. L'exposition au plomb se produit également lorsque des particules de plomb sont ingérées par l'intermédiaire d’une contamination des mains, de la nourriture, de l'eau, des cigarettes ou des vêtements.
Le plomb est principalement absorbé par les voies respiratoires et digestives, alors que la peau est une voie d'absorption négligeable. Le plomb absorbé passe dans la circulation sanguine où plus de 90 % se retrouve lié aux érythrocytes. Le sang, les tissus mous (systèmes nerveux central et périphérique, foie, reins et muscles) et les os sont les sites d’accumulation du plomb. La demi-vie du plomb dans le sang est d'environ un mois chez l'adulte, d'environ 40 à 60 jours dans les tissus mous et d'environ 20 à 30 ans dans les os.
Selon le RSST, le plomb est un cancérigène démontré chez l'animal. Pour ces substances, les résultats des études relatives à la cancérogénicité chez l'animal ne sont pas nécessairement transposables à l'humain. Le CIRC estime que cette substance est peut-être cancérogène pour l'homme (groupe 2B) alors que l’ACGIH estime que le plomb est un composé non classifiable comme cancérogène pour l'homme (groupe A4).
Les activités de soudage, de coupage, de brassage et de projection thermique s’exercent dans de nombreux secteurs d’activité. Du fait des hautes températures atteintes au point de fusion des fumées sont émises et elles peuvent être inhalées par les opérateurs ou les personnes se trouvant à proximité. Ces fumées sont composées principalement de gaz et de particules solides métalliques dont le Chrome hexavalent.
L'inhalation d'air contenant des concentrations élevées de chrome endommage l'appareil respiratoire et induit des cancers.
C’est pourquoi des mesures de prévention doivent être mises en place. La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Les équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Les fumées produites par les moteurs fonctionnant au diesel consistent en un mélange très complexe et variable de gaz, de vapeurs et de particules fines. La fraction gazeuse des fumées de diésel est principalement constituée de monoxyde et de dioxyde de carbone, de monoxyde et de dioxyde d'azote, d’oxydes de soufre et d’hydrocarbures, notamment des hydrocarbures aromatiques polycycliques. La fraction particulaire des fumées de diésel est constituée de gouttelettes de liquide et de particules de suie contenant des sulfates, des métaux ainsi que de multiples composés organiques (ex : aldéhydes, hydrocarbures aromatiques polycycliques) dont certains sont génotoxiques. La quasi-totalité de la matière particulaire issue des fumées de diésel est respirable en taille et peut donc se déposer dans les régions profondes des poumons.
Les effets néfastes sur la santé de l'exposition aux fumées de diésel comprennent l’irritation oculaire, l’irritation des voies respiratoires, ainsi que le cancer du poumon en cas d'exposition à des concentrations élevées sur une période de temps prolongée. Le CIRC classe d’ailleurs que les gaz d'échappement des moteurs diesel comme cancérigènes certains (groupe 1).
Dans les industries à environnements dangereux et toxiques, l’utilisation d’air comprimé respirable est une pratique bien établie puisque facilement accessible et relativement peu dispendieuse. L’air comprimé respirable est soumis à des normes de qualité strictes tout comme la pression fournit qui doit être rigoureusement contrôlées.
Afin d’assurer la sécurité des employés, les industries et institutions utilisant de l’air respirable doivent rencontrer la norme Z180.1-00 de la CSA (Canadian Standard Association). Cette norme établit les exigences minimales pour la pureté de l’air comprimé respirable, mais couvre également la conception, les essais et l’entretien des composantes. Pour assurer la pureté de l’air, les normes CAN3-Z180.1 et Z275.2 exigent que l’air généré par les dispositifs d’alimentation d’air soit soumis à des analyses de pureté au moins tous les six mois ou tel que spécifié par l’organisme de réglementation compétent